L’hygiène alimentaire est notre premier outil en matière de prévention des mauvaises graisses. La qualité des graisses que nous fabriquons est totalement dépendante de celle des graisses que nous ingérons.

 

La fabrication de graisses fluides dans notre organisme dépend aussi et surtout de la qualité de notre mastication. Il n’y a pas de bonne santé sans mastication consciencieuse.

La mastication

La mastication est l’activité alimentaire primitive et incontournable :

Primitive car c’est une fonction naturelle essentielle que nous avons tous à la naissance et que beaucoup d’entre nous perdent rapidement sous la pression sociale et économique. Dans la nature, la mastication prolongée nous permet d’éviter les toxiques et les poisons car c’est un des moyens de les détecter. Mais aujourd’hui, dans notre société où tout est sensé être parfait et contrôlé, nous n’avons plus besoin d’être sur nos gardes. Nous pouvons avaler sans crainte tous les produits de l’industrie agroalimentaire. De toutes façons, notre corps ne reconnaît pas les aliments trop transformés. La seule et unique solution est de consommer des aliments bruts (fruits et légumes) crus ou cuits « al dente » pour ne pas les transformer trop.

Incontournable parce que, tant que la mastication complète et parfaite n’est pas mise en place, nous ne pouvons pas remplacer nos mauvaises graisses par de bonnes graisses fluides. Même si nous ne consommons que des huiles biologiques extraites à froid, sans mastication, elles ne sont pas reconnues et ne peuvent être correctement assimilées. Nous pouvons manger parfaitement équilibré et labellisé bio, s’il nous manque la mastication nous échouons dans notre tentative de nettoyage et d’assainissement de notre organisme.

Pourquoi ?

La transformation de nos bonnes graisses fluides en mauvaises graisses est la conséquence de la digestion imparfaite qui fait s’accumuler, au fil des années, dans nos adipocytes (nos cellules graisseuses) les déchets provoqués par la digestion imparfaite. Nos adipocytes changent alors progressivement de couleurs (elles jaunissent ou blanchissent) et s’épaississent en devenant adhérentes au fascia sous-jacent.

Pour éviter la digestion imparfaite, il faut mener à bien deux impératifs :

L’insalivation : beaucoup d’aliments et en particulier toutes les céréales demandent à être imprégnées de salive et prédigérées par les enzymes de notre salive. Les molaires, qui sont les dents de la mastication, sont apparues lorsque l’homme s’est sédentarisé et a cultivé des céréales. La fonction crée l’organe.

La reconnaissance de l’aliment : nos papilles gustatives reconnaissent l’aliment dont nous nous nourrissons. Notre organisme prépare alors les bons enzymes pour digérer parfaitement cet aliment. Encore faut-il que cet aliment soit reconnaissable. Toute molécule non naturelle ou transformée risque de ne pas être reconnue. C’est le cas par exemple de l’aspartame (le faux sucre), des ingrédients non alimentaires (les gommes végétales comme le latex par exemple) ou d’un aliment dont les molécules ont été transformées par la lyophilisation ou une cuisson au four à micro-ondes.

Prenons la bonne habitude de préparer des aliments naturels, simples, bruts. Évitons les plats cuisinés et les produits élaborés par l’industrie agro-alimentaire. Même labellisé bio, un produit manufacturé peut ne pas être favorable à notre santé. Par exemple, un biscuit fabriqué avec des œufs « bio » mais lyophilisés ne peut être favorable car notre organisme ne reconnait pas les œufs. De même, nous pouvons trouver actuellement dans les rayons de grands distributeurs des huiles labellisées « bio » qui ne sont pas extraites à froid. Ces huiles qui ont été chauffées lors de leur fabrication ne peuvent être reconnues par notre organisme. Consommer de temps en temps ce type de produit n’est pas dangereux, mais en consommer régulièrement n’est pas bon. Il vaut mieux s’alimenter diététique que bio. L’idéal est de s’alimenter de manière diététique et bio !

La reconnaissance des aliments permet également la comptabilisation par notre cerveau de ce que nous mangeons. Lorsqu’il estime que notre organisme a reçu une ration alimentaire suffisante (en quantité mais aussi en qualité), il nous donne la satiété. Très vite, lorsque nous mettons en place une mastication consciencieuse, nous souffrons moins de la faim, nous mangeons en moindre quantité et nous affinons notre silhouette. La diminution des volumes alimentaires nous permet d’acheter des aliments de premières qualités. Lorsque nous respectons ces principes simples, manger bio ne coûte pas plus cher. Souvent, les aliments conventionnels sont chargés en eau qu’ils perdent à la cuisson. On nous vend de l’eau au prix de l’aliment !

La mastication c’est enfin le plaisir de goûter et d’exprimer toutes les saveurs de nos aliments. Faisons durer le plaisir !

Les aliments

Après la mastication, intéressons-nous au choix et à la qualité des aliments : tout d’abord, un aliment doit nous plaire à la vue, à l’odeur, au toucher et être ferme et goûteux si nous voulons être stimulés pour la mastication. Un pain blanc, fade et mou ne donne pas envie d’être mastiqué.

 

La qualité de nos réserves graisseuses dépend en grande partie des graisses ingérées. Une matière grasse qui a été chauffée est transformée. Notre organisme ne peut plus la reconnaître totalement et sa digestion est alors imparfaite. Si nous devons acheter un seul produit dans un commerce bio, c’est l’huile. Contrôlons, sur l’étiquette, qu’elle n’a pas été chauffée lors de sa fabrication grâce à l’appellation « Première pression à froid » pour les huiles extraites à la meule ou à la presse, ou « Extraite à froid » pour les huiles extraites en centrifugeuse. Les huiles qui n’ont pas l’une de ces deux appellations sur leurs étiquettes ont été extraites en mélangeant les graines à un solvant dérivé du pétrole (l’hexane le plus souvent) puis en chauffant le tout à 160°C minimum (souvent jusqu’à 1000°C !!!) puis en chauffant une deuxième fois pour extraire l’hexane… Ne soyons pas naïfs, si l’appellation « Première pression à froid » ou « Extraite à froid » n’est pas sur l’étiquette, C’est que l’huile a été extraite à chaud. Le fabricant n’a pas oublié de le marquer. Il extrait ses huiles à chaud car c’est plus rapide, il y a moins de résidus et les huiles se conservent plus longtemps.

 

La majorité des nutritionnistes reconnaissent que les graisses animales ne sont pas favorables à notre santé en particulier lorsqu’elles ont été chauffées par la cuisson. Un animal qui a été nourri avec des aliments qui ne lui sont pas naturellement destinés, ne peut fabriquer de bonnes graisses. Les protéines animales peuvent être drastiquement diminuées. 25 à 50 grammes par jour et par personne suffisent à fournir la quantité nécessaire et suffisante de fer et de vitamines de type B. Nous entendons par protéines animales la viande, le poisson, les oeufs, le lait et tous les produits laitiers.

 

Pour remplacer les protéines animales, nous avons recours à la consommation quotidienne d’une belle cuillérée à soupe par personne de légumineuses (lentilles vertes et corail, haricot blanc, haricot rouge, flageolet, pois chiche, pois cassé, fève).

 

La cuisson des légumineuses (mises à part les lentilles corail) étant assez longue, cuisons-les en grande quantité, puis surgelons-les en petits paquets pour en avoir toujours à portée de mains. Associées à des céréales, les légumineuses permettent de récupérer 43% de protéines en plus que consommées séparément.

 

Les céréales (riz, pâtes, blé, avoine, quinoa, couscous, boulgour, semoule, pain, etc.) sont des aliments très nutritifs à condition de les associer à une légumineuse. Il est préférable de consommer des céréales complètes, ou semi complètes (si nous ne sommes pas habitués) car les céréales raffinées ont perdu une grande quantité d’éléments nutritifs, en particulier les sels minéraux nécessaires à leur digestion. Les réserves de sucres lents fournis par les céréales ne pouvant pas être importantes dans notre organisme, nous devons en consommer très régulièrement. Si aucune céréale n’est prévue au cours du repas, une bonne tranche de pain complet (forcément bio, sinon nous ingérons tous les pesticides qu’a reçus la graine) remplace la céréale.

 

Les sucres rapides, surtout s’ils sont raffinés, provoquent chez beaucoup de personnes une grande dépendance. L’hypoglycémie qui suit l’absorption de sucre nous pousse à en consommer à nouveau pour lever le malaise. C’est une drogue à accoutumance. Évitons également la consommation de ces sucres rapides (qui se trouvent également dans le carré de chocolat…) en fin de repas car ils fermentent immédiatement dans l’estomac et rendent la digestion longue et difficile.

 

Quant au lait et aux produits laitiers, plutôt que de faire un grand discours, nous nous contenterons de méditer cette question : « Quel animal adulte, vivant en liberté dans la nature, retourne téter sa mère ? » Le lait de vache est excellent… pour le veau !… L’homme est le seul animal non sevré. La nature ne nous destine pas le lait à l’âge adulte. Surtout le lait de vache qui est naturellement destiné au veau et qui contient beaucoup d’hormones de croissance. L’augmentation régulière de la taille des enfants est probablement la conséquence directe de l’excès de consommation de produits laitiers. De nombreuses populations sur notre planète ne consomment pas de produits laitiers et ne craignent pas l’ostéoporose. Consommer exceptionnellement et avec beaucoup de plaisir un produit laitier de qualité n’est pas grave. Consommer 3 bols de lait (ou équivalent) par jour peut mettre notre santé en péril.

 

Le bon équilibre alimentaire se trouve dans la diversité. Manger de tout, un peu, permet de fournir à notre organisme un éventail d’apports le plus large possible.

La cuisine

Nous ne devons consommer que des huiles crues extraites à froid. Les huiles ne peuvent donc pas nous servir à la préparation de nos aliments. Elles arrivent dans l’assiette. Les modes de cuisson possibles sans matières grasses sont au nombre de 4 :

 

La vapeur douce (à l’eau frissonnante et pas à l’autocuiseur)

L’étouffée (exemple à la mode : le tagine)

La papillote (papier sulfurisé et pas aluminium)

Au bouillon ou à l’eau (le pot-au-feu, la potée ou le couscous).

La leucocytose est l’augmentation passagère du nombre de globules blancs dans le sang. A chaque absorption d’aliment ou de boisson de toute nature, notre organisme provoque instantanément une multiplication des globules blancs du sang. Les globules blancs sont les cellules responsables de la défense de notre organisme contre les agents infectieux. Ils sont multipliés par l’organisme lorsque celui-ci se sent menacé. Tout aliment ou toute boisson étant potentiellement dangereux, car externe à notre organisme, celui-ci mobilise ses défenses systématiquement à chaque ingestion.

 

A chaque fois que nous consommons un aliment cru, la leucocytose n’augmente qu’un tout petit peu. En revanche, plus un aliment a été chauffé, plus la réaction est forte. Après l’absorption de frites, nous faisons une petite leucémie. Pour diminuer la réaction, le cru doit précéder le cuit. Pensons-y en particulier lorsque nous sommes malades. Ne détournons pas notre défense naturelle par une alimentation cuite.

 

Essayons de ne pas trop cuire nos aliments afin de stimuler notre mastication. Un produit trop mou ne se mastique pas. Il est démontré qu’un aliment cuit « al dente », est mieux assimilé par notre organisme qu’un aliment trop cuit. Pour la même raison, évitons d’utiliser un mixer ou une moulinette. La vraie bonne purée s’écrase à la fourchette et nous prenons un grand plaisir à y trouver des petits morceaux de pomme de terre disséminés. Pour nos jeunes enfants, y compris les bébés, la fourchette est également toujours préférable au mixer.

 

Pour plus d’informations sur l’alimentation, consultez le site de France Guillain bainsderivatifs.fr et lisons son livre « La Méthode » aux Éditions du Rocher. Vous y découvrirez, en particulier, deux merveilleuses et délicieuses recettes : le Miam-Ô-Fruit et le Miam-Ô-5.

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